Je me souviens encore, étant gamin, d'avoir été frappé par une espèce d'étincelle une sorte de flash. Et si être indépendant financièrement signifiait devenir libre ?

On a chacun son origine, son histoire, mais force est de constater que nous vivons dans un monde relativement homogène. Le rêve majoritaire de tout un chacun est de gagner de l'argent, le plus possible à priori, et de se construire à l'image de ce qu'on voudrait être en passant par ce qu'on voudrait avoir:

- acheter sa propre maison, de préférence avec une chambre d'amis (même si elle ne sert que 2 fois par an)

- avoir en couple chacun sa voiture

- s'acheter tout un tas d'objets ou d'expériences pour se récompenser d'avoir passé la semaine au travail (plus le travail est "difficile" plus on a besoin de se détendre).

Avec mon premier salaire, j'avais l'impression d'être riche, parce que finalement après avoir payé le loyer et les charges courantes, il me restait énormément, de quoi épargner par exemple. En couple, nos loisirs étaient relativement simples (balades, course à pieds, cinéma, restaurants etc).

Le truc c'est que je travaillais énormément, comme consultant, je partais souvent tôt le matin pour aller chez des clients partout dans la région parisienne, et je rentrais tard le soir, rarement avant 20h. Ma vie de couple s'est détériorée et j'avais l'impression de vivre dans le futur et de tout rater du présent, d'être un peu coincé.

Après la séparation j'ai changé de job et mon salaire a doublé, puis quelques années plus tard je me retrouvais de nouveau en couple, sur Paris, avec un premier enfant, et je gagnais très très bien ma vie (un peu plus de 6.000e net par mois).

A partir de là je faisais des projections, de quoi j'avais envie dans les prochaines années ?

De m'endetter sur 25 ans pour acheter un T3 de 50m2 dans Paris intramuros ?

D'aller rajouter 30/60min de trajet pour aller travailler depuis la banlieue pour avoir plus de place ?

De nouveau la sensation d'être coincé.

Par chance, ma compagne avait des attaches en province, je l'ai incité à rentrer chez elle, et nous voilà dans le Noooord.